Vous venez de boucler un exercice record en termes de bénéfice et de passagers transportés. Quel est le bilan des bases de Genève et de Bâle?
Easyjet a également poursuivi sa croissance en Suisse avec plus 8% de passagers, soit plus de 900 000 passagers de plus que lannée davant, pour atteindre 11,2 millions de passagers transportés sur 12 mois. Cette hausse est supérieure à la croissance moyenne du groupe, pourtant elle-même soutenue (à 6%). Ceci démontre notre confiance et attachement au marché suisse. Notre croissance a été de 7% à Genève en 2015, avec 6,9 millions de passagers, et de 10% à Bâle, dépassant les 4 millions de passagers. Neuf nouvelles routes ont été lancées à Genève et deux à Bâle.
En 2014, Easyjet détenait 41,8% de parts de marché à Genève. Pensez-vous avoir atteint un plafond?
La part de marché nest pas un but en soi, cependant nous pouvons encore consolider notre leadership à Genève, tout comme à Bâle dailleurs. Avec 71 destinations au départ de Genève, nous assurons déjà sa connectivité avec le reste de lEurope, mais il reste bien sûr des opportunités, comme par exemple Alghero (Sardaigne) et Malte que nous lançons lété prochain, alors que dautres projets sont actuellement en gestation.
A Bâle nous avons dépassé les 50% de part de marché et nous continuons notre croissance avec le lancement de Bristol et Prague cet hiver et Pise lété prochain.
Quel est le potentiel genevois de votre nouveau programme «Flight Club»?
Ce programme a été testé avant son lancement officiel, et ce particulièrement à Genève. La propension à voyager des Romands est très élevée et certains de nos clients voyagent énormément avec nous. Ce programme na rien dun programme traditionnel de miles, principalement parce que ceux-ci ne correspondent plus aux attentes daujourdhui. Pour les voyageurs fréquents, lélément le plus important est la flexibilité. Nos billets loffrent déjà mais pour remercier nos clients de leur fidélité, les changements peuvent désormais être effectués sans frais. Flight Club propose dautres prestations appréciables, comme un centre dappel dédié, la garantie du meilleur prix ou encore des offres spéciales.
Existe-t-il encore des routes justifiant le développement dEasyjet à GVA?
Beaucoup de routes méritent que nous poursuivions notre développement à Genève. Avant tout, toutes celles déjà en service sur lesquelles nous essayons daugmenter les fréquences afin doffrir toujours plus de flexibilité à nos passagers. Et puis il y a toutes ces destinations pas encore desservies par un vol direct. Il en reste et nous ne sommes pas en panne dinspiration, bien au contraire! Elargir notre offre reste une priorité.
Lorsque vous êtes en concurrence directe avec un Legacy Carrier sur une route donnée, quest-ce qui fait la différence?
Que ce soit une Legacy ou un LCC, la différence se fait dabord sur le réseau (le nôtre représente un investissement de 15 ans à Genève), puis sur le prix bien sûr et enfin sur le service. Pour compléter, il est important de rappeler quEasy-jet est une compagnie et marque pan-européenne, et que ceci nous permet de valoriser auprès des Européens lattractivité de Genève et sa région.
Comment jugez-vous la fameuse DCC du groupe Lufthansa, vous qui figurez aussi dans les GDS?
Chacun sa stratégie. Pour notre part, notre motto étant de rendre le voyage simple et abordable, il était naturel de nous développer dans les GDS afin de simplifier la réservation pour un certain segment de notre clientèle, tout en restant abordable.
DS

