Bilan de Swiss à Genève (Edition 2016-01)

En attendant les fameux Bombardier

Au sortir de l’année 2015, Swiss dresse un bilan positif à Ge-nève: les objectifs initiaux ont été atteints, tant sur le plan des opérations régulières que sur celui des liaisons saisonnières. Le nombre de passagers affiche une croissance de quatre pour cent et aucune ligne ne passe à la trappe, contrairement à Zurich où la grenouille a voulu se faire aussi grosse que le bœuf pour contrecarrer en avril passé les plans d’Etihad Regional. 

En parallèle, la base de Genève a adopté une nouvelle structure en termes de marketing et de distribution afin de renforcer son positionnement et gagner des parts de marché tout en ayant recours à plusieurs canaux de distribution. Quant à la «saga DCC» des derniers mois, elle n’aurait pas eu d’impact négatif significatif sur les réservations traitées par les agences.

Mais vu que l’argent demeure le nerf de la guerre, c’est bien la rentabilité des lignes et de la base genevoise dans son ensemble qui sera tôt ou tard analysée par l’état-major de la compagnie, voire du groupe Lufthansa. A ce propos, Lorenzo Stoll indique clairement que 2015 a été marqué par une amélioration du résultat et que celui-ci correspond aux prévisions. Ce qui signifie aussi que 2014 était moins bon. 

Pour la base de Genève qui a misé gros sur l’arrivée des nouveaux C-Series de Bombardier, le retard de livraison pourrait s’avérer très problématique. Les nouveaux jets canadiens dont Swiss a commandé 30 unités pour remplacer les anciens Avro font partie intégrante du développement de la compagnie à Ge-nève. Ces appareils brûleraient vingt pour cent de kérosène en moins et amélioreraient rapidement la rentabilité des opérations européennes à Genève. 

De l’arrivée aussi rapide que possible des nouveaux Bombardier dépendent les plans de développement prévus pour Genève à moyen terme. Mais c’est à court terme que Swiss a besoin des
C-Series. En tout cas à Genève.

Dominique Sudan