
Booking.com n’a plus le droit de proposer de meilleurs tarifs que les hôtels référencés et ces derniers peuvent donc proposer directement des prix plus attractifs aux clients, indique le Commission européenne. A noter que la Suisse avait déjà adopté une ‘Lex Booking’ allant dans le même sens, en 2022.
Booking avait été désignée en mai comme l’un des quelques géants de la tech soumis dans l’Union européenne (UE) à de nouvelles règles de concurrence plus strictes – tout comme Alphabet, Amazon, Apple, Meta et Microsoft – en vertu du nouveau règlement sur les marchés numériques, rappelle l’AFP.
Liberté sur les tarifs et les conditions
Concrètement, cela signifie que les hôtels, sociétés de locations de voitures et autres prestataires de services touristiques, «peuvent désormais proposer des conditions et des prix différents (et éventuellement meilleurs) sur leur propre site web ou d’autres canaux que sur Booking.com», a expliqué la Commission, dans un communiqué.
«Booking n’aura pas le droit d’augmenter les taux de commission ni de déréférencer les offres» des entreprises qui proposent des prix différents sur un autre site que Booking, a-t-elle précisé.
Par ailleurs, les hôtels et autres services touristiques auront accès «en temps réel et en continu» aux données qu’eux-mêmes et leurs clients génèrent via l’utilisation de Booking. «Les utilisateurs professionnels peuvent désormais choisir de transférer les données qu’ils ont générées sur Booking.com vers des plates-formes alternatives afin de développer des offres plus innovantes et personnalisées.»
Booking se plie aux exigences
Pour démontrer sa pleine conformité avec les nouvelles directives, Booking a présenté les mesures prises dans un rapport accessible sur le site Internet de la Commission. Celle-ci va analyser attentivement ce document et vérifier qu’il réponde effectivement aux obligations.
En cas de violation des règles, la Commission européenne peut imposer des amendes pouvant atteindre jusqu’à 10% du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise, voire jusqu’à 20% en cas de récidive. Bruxelles pourra aller, dans les cas extrêmes, jusqu’à contraindre l’entreprise concernée à vendre certaines activités ou lui interdire de procéder à certaines acquisitions.
Le règlement sur les marchés numériques, entré en vigueur début mars, vise à surveiller et endiguer les abus de position dominante pour mieux protéger l’émergence et la croissance de start-up en Europe et améliorer le choix offert aux utilisateurs. (TI)








