

Le groupement français Réceptifs Leaders a fait escale au Warwick de Genève à l’occasion de son roadshow de décembre, étendu également aux villes de Grenoble et Lyon.
Vingt-neuf DMC représentant quelque 80 destinations y ont participé en compagnie de l’Office du tourisme de Pologne. Entretien avec Christian Loth, Président de Réceptifs Leaders.
_______________________________________________________________________________________
Christian Loth, quelles différences fondamentales constatez entre les marchés français et suisse?
Nous sentons un réel intérêt des professionnels suisses pour les prestataires francophones. Le marché suisse est dynamique, avec un panier moyen plus élevé qu’en France, par exemple. Le client final est également plus exigeant, d’où l’intérêt majeur de s’adresser à des professionnels établis depuis de longues années, comme les membres de notre groupement.
Réceptifs Leaders avait fait une première tentative il y a une quinzaine d’années en mettant sur pied un workshop à Genève. Pourquoi aviez-vous renoncé à la Suisse pendant si longtemps?
Cette information n’est pas tout-à-fait correcte, notre dernier passage remonte à novembre 2019. Ensuite il y a malheureusement eu une pause due à l’épidémie du Covid. Nous projetons de revenir dans 2 ans, probablement à Lausanne cette fois.
En Suisse, la distribution est répartie entre les grands réseaux (Kuoni, Hotelplan, TUI) et les agences indépendantes. Or ces dernières sont pour la plupart liées par des accords avec différents tour-opérateurs et n’ont presque pas de marge de manœuvre. Difficile de les séduire?
L’activité des réceptifs est complémentaire à celle des tour-opérateurs. Nous ne gérons pas le transport aérien, et de l’autre côté, les TOs ne gèrent que rarement les demandes à la carte, se cantonnant la plupart du temps au ‘main stream’ et aux voyages packagés.
Nous ne sommes pas concurrents des TOs, bien au contraire, souvent nous sommes leurs fournisseurs et dans le cadre de voyages spécifiques (à la carte ou à thèmes par exemple) nous sommes parfaitement complémentaires.
Quel était le profil des agences présentes mardi au Warwick? Combien de visiteurs au total et combien de représentants de Réceptifs Leaders?
La soirée a été un succès, et nous voudrions remercier toutes les agences qui ont fait l’effort de venir nous voir. Un grand merci également au staff de l’hôtel Warwick, pour leur belle prestation et leur accueil chalheureux. Nos 29 ‘Leaders’ ont eu le grand plaisir de rencontrer une trentaine de professionnels!
Le fait de travailler directement avec des DMC locales n’est-il pas risqué pour une agence en cas de défaillance de ces dernières?
Nous avons tous pignon sur rue depuis de longues années, plus de 40 ans pour certains d’entre nous. Notre réputation est internationale; nous travaillons, pour la plupart, sur de multiples marchés (francophones, européens, anglophones, asiatiques…). Par ailleurs, en cas de doute, nous proposons une garantie des fonds déposés (service payant).
Selon les termes de la loi sur les voyages à forfait, l’agence active dans le micro-to devient précisément un tour-opérateur. Là aussi, le jeu n’est-il pas risqué en termes de couverture?
A l’origine, l’activité d’une agence de voyage est en effet le Tour Operating. Nous sommes ici simplement dans un cas de retour aux sources. Bien sûr, selon le profil du dossier, il peut être intéressant de passer par un TO. Permettez-moi de réitérer, que nous ne sommes en aucun cas en concurrence, mais bel et bien complémentaires.
Outre une éventuelle meilleure rémunération, quels sont les avantages de travailler directement avec une DMC sur une destination donnée?
La maitrise du dossier est sans doute un avantage essentiel. L’agent de voyage est en contact direct avec la source. Les temps de réponse, la qualité de l’information et la réactivité s’en ressentent pour les dossiers qui le nécessitent, tel que les circuits élaborés, par exemple.
Quels sont les avantages propres aux quelque 30 DMC de Réceptifs Leaders sur 80 destinations?
Nous sommes tous de véritables spécialistes de nos destinations respectives. Nous disposons bien sûr d’un bureau dans le ou les pays que nous maîtrisons. Experts, nous garantissons la meilleure qualité, des tarifs compétitifs et une assistance exemplaire.
Percevez-vous un réel potentiel en Suisse?
Bien sûr, le marché suisse est avec la France, la Belgique et le Canada notre priorité. N’oubliez pas que nous sommes un groupement francophone.
Quel est le bilan des trois étapes de cette semaine, Genève, Lyon et Grenoble?
Nous remportons de plus en plus de succès. Les agences de voyage ont saisi l’opportunité de rencontrer 29 fournisseurs, maitrisant 80 destinations, en 2 ou 3 heures. Nous offrons toujours un beau cadre et une ambiance décontractée mais professionnelle. Pour les professionnels du tourisme le label Réceptifs Leaders est devenu un véritable gage de qualité.
(TI)








