Alors que les chiffres montrent un recul du nombre dagen-ces de voyages avec le passage sous la barre des 2000 agences, il semblerait que la tendance ne soit pas inéluctable. Certes, la branche aura souffert de la ferme-ture des agences CFF, mais comme la souligné Max E. Katz, président de la FSV, il ne sagit pas dun mouvement dramatique. Mieux encore, certains ne se montrent pas du tout défaitistes et ouvrent de nouvelles agences.
Ce qui semble important de relever dans cela, cest de voir que la démarche ne consiste pas simplement à se doter dun local pour faire de la vente. Lapproche a été réfléchie et très réaliste. Ici, pas dobjectifs utopiques, mais plutôt une démarche qui suit une philosophie de proximité. La relation humaine est largument premier. Lagent de voyages est un interlocuteur, quelque chose dimparable face à lanonymat que fournit Internet.
Autre élément intéressant: la présence dun local tangible et défini offre une valeur de confiance, de sécurité, de sérieux. Chez Blue Sky, on nhésite par exemple pas à expliquer au client le fonctionnement de lagence en prélude à tout conseil. De la sorte, lagent se montre ouvert à tous les clients, mais définit certaines règles. Et si léducation du client était une étape indispensable?
Lorsque certaines compagnies aériennes ont commencé à vouloir être plus strictes concernant les bagages en soutes, beaucoup considéraient la tâche impossible. Aujourdhui pourtant, les limitations sont entrées dans les murs et la plupart des passagers ny pense même plus. Aux agents donc de réinventer leur métier et de le présenter aux clients. Quoi quil en soit, la vente stationnaire na donc pas tout dit.
Cédric Diserens

