Ouvertures sur Vaud (Edition 2015-47)

La vente stationnaire n’a donc pas tout dit

Alors que les chiffres montrent un recul du nombre d’agen-ces de voyages avec le passage sous la barre des 2000 agences, il semblerait que la tendance ne soit pas inéluctable. Certes, la branche aura souffert de la ferme-ture des agences CFF, mais comme l’a souligné Max E. Katz, président de la FSV, il ne s’agit pas d’un mouvement dramatique. Mieux encore, certains ne se montrent pas du tout défaitistes et ouvrent de nouvelles agences.

Ce qui semble important de relever dans cela, c’est de voir que la démarche ne consiste pas simplement à se doter d’un local pour faire de la vente. L’approche a été réfléchie et très réaliste. Ici, pas d’objectifs utopiques, mais plutôt une démarche qui suit une philosophie de proximité. La relation humaine est l’argument premier. L’agent de voyages est un interlocuteur, quelque chose d’imparable face à l’anonymat que fournit Internet.

Autre élément intéressant: la présence d’un local tangible et défini offre une valeur de confiance, de sécurité, de sérieux. Chez Blue Sky, on n’hésite par exemple pas à expliquer au client le fonctionnement de l’agence en prélude à tout conseil. De la sorte, l’agent se montre ouvert à tous les clients, mais définit certaines règles. Et si l’éducation du client était une étape indispensable?

Lorsque certaines compagnies aériennes ont commencé à vouloir être plus strictes concernant les bagages en soutes, beaucoup considéraient la tâche impossible. Aujourd’hui pourtant, les limitations sont entrées dans les mœurs et la plupart des passagers n’y pense même plus. Aux agents donc de réinventer leur métier et de le présenter aux clients. Quoi qu’il en soit, la vente stationnaire n’a donc pas tout dit.

Cédric Diserens