Nommé lan dernier à la tête du groupe New Mauritius Hotels (Beachcomber) au départ en retraite dHerbert Couacaud, qui a dirigé Beachcomber pendant 41 ans, Gilbert Espitalier-Noël ne cache pas des ambitions qui sont dans la droite ligne du plus grand groupe hôtelier mauricien, à savoir la quête permanente des sommets tout en préservant la place de lhumain dans une entreprise qui compte 5000 employés fortement identifiés à la culture maison et très intéressés par le lancement de lidée Beachcomber «Au cur des valeurs» qui mise justement sur les équipes pour dégager les valeurs du groupe.
«Beachcomber est à la fois une histoire et une success story», résume le nouveau CEO. «En même temps, nous constatons que le groupe a un peu vieilli. Les hôtels Beachcomber ont une âme, une architecture. Le moment est venu doffrir aussi des produits plus contemporains, ancrés dans le futur. Quelquun de nouveau comme je le suis a dautres yeux pour réformer tout en conservant lâme.»
Gilbert Espitalier-Noël passe dabord par le constat. «Notre histoire est belle, nous possédons 100% de nos avoirs, notre avenir est très prometteur mais nos concurrents ne chôment pas, ils sont même très dynamiques. Nous devons être plus novateurs, croître aussi dans notre zone naturelle qui est à Maurice et dans locéan Indien. Notre stratégie est donc claire.»
Attention, il ne sagit pas de se séparer du Royal Palm Marrakech qui se développe très bien, mais de tirer les conséquences du «désengagement» du partenaire marocain. «Beachcomber sest alors retrouvé seul et la prise de dettes a été plus importante que prévue», ajoute Gilbert Espitalier-Noël. Lavenir se déroulera donc dans la zone régionale avec des resorts de plage qui sont la signature naturelle du groupe. «Nous nirons peut-être pas dans les montagnes suisses», sourit-il. «Le développement passe par lîle Maurice avec un projet sur un très beau terrain de la côte ouest, mais nous ne nous interdisons rien.»
Alors que Beachcomber avait abandonné ses projets aux Maldives il y a moins de dix ans, lidée pointe à nouveau. Le groupe regarde aussi du côté du Sri Lanka.
Le développement passe-t-il aussi par les nouvelles clientèles? «LEurope est le premier marché, mais il est lointain et le grand débat, cest dabord laérien. Air Mauritius a ses propres difficultés mais fait des efforts. Luft-hansa, Austrian Airlines et Edel-weiss Air reviennent; Turkish Airlines est arrivée; Emirates propose deux vols quotidiens en Airbus A380 et la ligne Dubaï-Maurice est la plus profitable de la compagnie Nous bénéficions aussi des craintes par rapport à la Tunisie et la Turquie», conclut le nouveau CEO.

