Au sortir de lannée 2015, Swiss dresse un bilan positif à Ge-nève: les objectifs initiaux ont été atteints, tant sur le plan des opérations régulières que sur celui des liaisons saisonnières. Le nombre de passagers affiche une croissance de quatre pour cent et aucune ligne ne passe à la trappe, contrairement à Zurich où la grenouille a voulu se faire aussi grosse que le buf pour contrecarrer en avril passé les plans dEtihad Regional.
En parallèle, la base de Genève a adopté une nouvelle structure en termes de marketing et de distribution afin de renforcer son positionnement et gagner des parts de marché tout en ayant recours à plusieurs canaux de distribution. Quant à la «saga DCC» des derniers mois, elle naurait pas eu dimpact négatif significatif sur les réservations traitées par les agences.
Mais vu que largent demeure le nerf de la guerre, cest bien la rentabilité des lignes et de la base genevoise dans son ensemble qui sera tôt ou tard analysée par létat-major de la compagnie, voire du groupe Lufthansa. A ce propos, Lorenzo Stoll indique clairement que 2015 a été marqué par une amélioration du résultat et que celui-ci correspond aux prévisions. Ce qui signifie aussi que 2014 était moins bon.
Pour la base de Genève qui a misé gros sur larrivée des nouveaux C-Series de Bombardier, le retard de livraison pourrait savérer très problématique. Les nouveaux jets canadiens dont Swiss a commandé 30 unités pour remplacer les anciens Avro font partie intégrante du développement de la compagnie à Ge-nève. Ces appareils brûleraient vingt pour cent de kérosène en moins et amélioreraient rapidement la rentabilité des opérations européennes à Genève.
De larrivée aussi rapide que possible des nouveaux Bombardier dépendent les plans de développement prévus pour Genève à moyen terme. Mais cest à court terme que Swiss a besoin des
C-Series. En tout cas à Genève.

