«Flight Club n’a rien d’un programme traditionnel» (Edition 2015-49)

Easyjet s’est dotée d’un programme de fidélisation testé notamment à Genève.

Vous venez de boucler un exercice record en termes de bénéfice et de passagers transportés. Quel est le bilan des bases de Genève et de Bâle?

Easyjet a également poursuivi sa croissance en Suisse avec plus 8% de passagers, soit plus de 900 000 passagers de plus que l’année d’avant, pour atteindre 11,2 millions de passagers transportés sur 12 mois. Cette hausse est supérieure à la croissance moyenne du groupe, pourtant elle-même soutenue (à 6%). Ceci démontre notre confiance et attachement au marché suisse. Notre croissance a été de 7% à Genève en 2015, avec 6,9 millions de passagers, et de 10% à Bâle, dépassant les 4 millions de passagers. Neuf nouvelles routes ont été lancées à Genève et deux à Bâle.

En 2014, Easyjet détenait 41,8% de parts de marché à Genève. Pensez-vous avoir atteint un plafond?

La part de marché n’est pas un but en soi, cependant nous pouvons encore consolider notre leadership à Genève, tout comme à Bâle d’ailleurs. Avec 71 destinations au départ de Genève, nous assurons déjà sa connectivité avec le reste de l’Europe, mais il reste bien sûr des opportunités, comme par exemple Alghero (Sardaigne) et Malte que nous lançons l’été prochain, alors que d’autres projets sont actuellement en gestation.

A Bâle nous avons dépassé les 50% de part de marché et nous continuons notre croissance avec le lancement de Bristol et Prague cet hiver et Pise l’été prochain.

Quel est le potentiel genevois de votre nouveau programme «Flight Club»?

Ce programme a été testé avant son lancement officiel, et ce particulièrement à Genève. La propension à voyager des Romands est très élevée et certains de nos clients voyagent énormément avec nous. Ce programme n’a rien d’un programme traditionnel de miles, principalement parce que ceux-ci ne correspondent plus aux attentes d’aujourd’hui. Pour les voyageurs fréquents, l’élément le plus important est la flexibilité. Nos billets l’offrent déjà mais pour remercier nos clients de leur fidélité, les changements peuvent désormais être effectués sans frais. Flight Club propose d’autres prestations appréciables, comme un centre d’appel dédié, la garantie du meilleur prix ou encore des offres spéciales.

Existe-t-il encore des routes justifiant le développement d’Easyjet à GVA?

Beaucoup de routes méritent que nous poursuivions notre développement à Genève. Avant tout, toutes celles déjà en service sur lesquelles nous essayons d’augmenter les fréquences afin d’offrir toujours plus de flexibilité à nos passagers. Et puis il y a toutes ces destinations pas encore desservies par un vol direct. Il en reste et nous ne sommes pas en panne d’inspiration, bien au contraire! Elargir notre offre reste une priorité.

Lorsque vous êtes en concurrence directe avec un Legacy Carrier sur une route donnée, qu’est-ce qui fait la différence?

Que ce soit une Legacy ou un LCC, la différence se fait d’abord sur le réseau (le nôtre représente un investissement de 15 ans à Genève), puis sur le prix bien sûr et enfin sur le service. Pour compléter, il est important de rappeler qu’Easy-jet est une compagnie et marque pan-européenne, et que ceci nous permet de valoriser auprès des Européens l’attractivité de Genève et sa région.

Comment jugez-vous la fameuse DCC du groupe Lufthansa, vous qui figurez aussi dans les GDS?

Chacun sa stratégie. Pour notre part, notre motto étant de rendre le voyage simple et abordable, il était naturel de nous développer dans les GDS afin de simplifier la réservation pour un certain segment de notre clientèle, tout en restant abordable.

DS