Trois nouvelles agences sur Vaud (Edition 2015-47)

Contrairement à la tendance générale, trois indépendants investissent.

Après Romont, Belfaux et Domdidier, «Au Cœur du Voyage» vient rejoindre le réseau de succursales de Romontours. Philippe Ayer ne s’est pour autant pas lancé dans cette aventure sur un coup de tête: «J’en avais discuté avec Marlène Schönbächler (responsable de l’agence) qui était intéressée. Une fois la personne trouvée, le lieu a naturellement suivi.»

Oron-la-Ville était jusqu’alors en effet dépourvue d’agence et la région est également promet-teuse: «La proximité de villes comme Savigny ouvre des perspectives intéressantes.» Philippe Ayer souligne l’importance des coûts. «La struc-ture de ces agences est relativement légère. De plus, en optant pour des localités de taille moyenne, les loyers sont beaucoup plus abordables que dans les grands centres. Et cela pèse considérablement dans la balance.»

Autre avantage non négligeable: la succursale bénéficie déjà des meilleurs taux de commissionnements auprès des fournisseurs, tout en conservant son autonomie. En effet, le chiffre se cumule avec les autres agences du groupe. «Il est certain qu’un départ de zéro serait beaucoup moins facile.» D’autres développements ne sont pas exclus.

Parallèlement, Luc Brossy, directeur de Blue Sky, a ouvert une agence à Echallens. Si la démarche est un peu différente, la finalité est la même: la proximité. «Nous avions déjà en tête l’idée de nous rapprocher d’une clientèle déjà existante et en croissance. En outre, nous avons constaté qu’Echallens n’avait plus d’agence pour l’individuel et le sur-mesure. Nous avons alors contacté Margherita Volet qui s’est dite intéressée par l’aventure.» Cette nouvelle agence crée donc un triangle autour du bassin de clien-tèle de Blue Sky avec les agences d’Yverdon-les-Bains et de Prilly.

Dans ce cas, le caractère rural de l’environnement ne joue pas de rôle particulier et l’ouverture aurait tout aussi bien pu s’envisager en milieu urbain. «C’est une question d’approche et de philosophie de la clientèle. Dans la mesure où nous avons les bonnes personnes et le bon endroit, nous pouvons aller de l’avant.» 

Tous deux ont préféré le modèle d’agence stationnaire à celui d’agent volant (ou freelance). Pour Philippe Ayer, la clientèle à besoin de s’identifier à un bureau et cela apporte une certaine confiance. Pour Luc Brossy, cette formule risque d’être perçue comme une forme d’élitisme avec des coûts peut-être trop importants. Des agences qui s’ajoutent à l’ouverture récente de celle de Payerne, «Aux 4 coins du Monde», par Cynthia Oliveira da Mota-Mauron.

Cédric Diserens